samedi 7 avril 2018

Quand BD et Musique Font Bon Ménage !

Salut tout le monde, c'est moi, votre copain H.Nico !

Ça faisait un bon moment déjà que ça me démangeait de consacrer un article aux musiciens que j'aime écouter lorsque je dessine mes héros de papier...

...car lorsque je dessine, j'écoute TOUJOURS de la musique !

Je ne savais pas trop comment m'y prendre... je pensais d'abord vous expliquer comment mes goûts musicaux pouvaient influencer mes propres créations. Mais je me suis rendu compte que ces influences n'étaient pas forcément évidentes chez les personnages d'Elonan.

Néanmoins, je tenais quand même à vous faire partager la bande-son de mes comics.
Une bande son dont les auteurs entretiennent bien des points communs avec le monde de la BD en général.

L'article est long car j'avais beaucoup de choses à dire, vous voilà prévenus (celui ou celelle qui le lira jusqu'au bout gagnera un bisou)

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Il y a quelques jours, j'ai vu "Justice League" (oui je sais, ma vie est palpitante)

Une image du film m'a interpellé, elle se situe pendant le générique d'ouverture.
La une du "Metropolis Post" y pose la question suivante :

"Sont-ils retournés sur leur planète ?"
(pour celles et ceux qui, comme moi, ont séché les cours d'Anglais durant leur jeunesse)

Cette comparaison entre chanteurs légendaires et héros mythiques de BD m'a incité à sauter le pas et à rédiger enfin cet article qui mijotait dans ma tête depuis trop longtemps déjà !



God Save The Queen


Dans les années 90, M6 diffuse une sympathique série répondant au doux nom de "Highlander".
Une adaptation réussie des films interprétés par le ricanant Christophe Lambert... films narrant les aventures d'un guerrier immortel qui affronte à l'épée d'autres guerriers immortels, à travers les époques ! Un vrai pitch de comic book, ça (le Highlander ayant d'ailleurs fait l'objet de plusieurs adaptations en BD)
Merci donc à M6 de m'avoir fait découvrir la chanson "Princes of the Universe" qui servait de générique à cette série et par la même occasion, le groupe Queen, interprète dudit générique.

L'emblème du groupe Queen...
un logo signé par le leader : Freddie Mercury !

"Bohemian Rhapsody", "We Will Rock You", "Radio Ga Ga" ou le délirant "Bicycle Race", pour ne citer qu'eux... autant de morceaux sensationnels aujourd'hui devenus cultes !
Queen nous propose un savant mélange de pop, de rock et d'opéra, où la batterie puissante de Roger Taylor, la basse funky de John Deacon et la guitare endiablée de Brian May côtoient la voix lyrique de Freddie Mercury !


En véritable génie scénique, Farrock Bulsara s'est créé une véritable identité secrète et un pseudo que ne renierait aucun justicier masqué (franchement, "Freddie Mercury", si c'est pas un nom de super-héros ça...)

Brian May, John Deacon, Roger Taylor et Freddie Mercury,
fin prêts pour mardi gras !

Avec ses costumes délirants, ses entrées en scène incroyables (sur les épaules de Darth Vader ou Superman) et son accessoire qui ne le quittera jamais (un pied de micro scié), Freddie possède largement les atouts pour devenir un personnage de BD à part entière !

Lui qui chante pourtant "Je ne crois pas en Peter Pan, Frankenstein ou Superman...
Tout ce que je veux c'est faire du vélo !"

Et ce n'est certainement pas un hasard si Queen signe en 1980 la musique du film "Flash Gordon", adaptation d'un BD légendaire créée par Alex Raymond en 1934, qui inspira par la suite bon nombre de super-personnages.

En haut : une image du film "Flash Gordon",
en bas : Cyborg et Aquaman dans "Justice League"...
L'héritage (kitsch) du héros d'Alex Raymond

se manifeste aussi sur le grand écran !

Flash Gordon (ou "Guy l'Eclair" chez nous), véritable ancêtre des comics, qui titilla d'ailleurs l'imagination d'un certain George Lucas, lorsqu'il écrivit sa guerre des étoiles.

Le même George Lucas qui contribuera ensuite à transformer un autre chanteur en super-héros...




Captain Michael Jackson


Nous sommes en 1986. Le créateur de Star Wars s'associe avec le cinéaste Francis Ford Coppola pour mettre en scène un court-métrage musical destiné aux parcs Disney (en 3D s'il-vous plaît, ce qui est alors une véritable révolution).

Le but de la manœuvre est surtout de mettre en valeur les pas de danse endiablés du "King of Pop" Michael Jackson, qui surfe sur la vague du succès depuis la sortie de son album "Thriller" !

Voilà comment le King of Pop endosse la panoplie du Captain EO, gardien de la galaxie avant l'heure, super-héros militant pour la paix dans l'univers (rien que ça).

"We Are Here to Change the World"...
Captain EO annonce la couleur !

Nombreux sont les autres clins d’œil de Michael au monde des super-héros :

Je me souviens par exemple de son entrée en scène à bord d'une capsule spatiale, habillé comme un Power Ranger lors de son "HIStory Tour" (oui, j'y étais, soyez pas jaloux)...
Mais aussi des ses super-pouvoirs dans ses clips : lorsqu'il se transforme en litière pour chat dans "Remember the Time", en panthère noire dans "Black or White"...

 ...ou encore lorsqu'il se métamorphose en voiture et en robot vénère
pour botter le cul des méchants, dans le film "Moonwalker" !


Déjà à l'époque où il chantait avec ses frères,
Michael avait adopté la "superhero attitude" !

Non content de danser comme un dieu et de chanter beaucoup
très bien, Michael excelle aussi dans l'art du dessin !

Bien sûr, comme tout héros qui se respecte, Michael possède sa Némésis, donnant lieu à une guerre encore plus palpitante que l'affrontement Batman/Superman !

Mais alors, si Michael est Superman... dans ce cas, qui est Batman ?



His name is Prince (enfin je crois...)


"Il est minuit, le "Love Signal" se projette sur les nuages de Minneapolis.
Retranché dans son manoir de "Paisley Park", le millionnaire Rogers Nelson se rend dans sa cave pour se saisir de son arme à six cordes afin d'enregistrer un nouvel album."

En 1989, pour illustrer le Batman de Tim Burton en chanson, Prince sort de
son chapeau "Batdance". Un morceau complètement barré et inclassable,
ô combien typique de son auteur, qui remporte néanmoins un joli succès !

Tel pourrait être le résumé super-héroïque de la vie de Prince, artiste multi-instrumentiste, multi-facettes... et archi-productif qui ne se contente pas de sortir ses propres albums !
Il produit aussi une bonne quantité de disques et chansons au profit d'autres artistes...
un peu comme Jean-Jacques Goldman finalement (qui lui aussi possède un nom de super-héros vous avez remarqué ? "L'homme en or", franchement...)

Mais je m'égare...

Revenons à celui que la presse désigne officiellement comme le digne rival de Michael Jackson, un artiste classé "Soul-Funk", ce qui ne représente en fait qu'une partie de ses styles, aussi inclassables et insaisissables que sa personnalité !

Paisley Park, la base d'opérations du Prince (vous noterez un célèbre logo à droite de l'image)

Oui, revenons à Prince et à ses multiples identités secrètes...
Prince alias Jamie Starr, alias Alexander Nevermind, alias Joey Coco, alias Camille, alias Victor, alias Christopher Tracy, alias Tora Tora...
Autant de pseudonymes utilisés par l'artiste lorsqu'il produit des disques, qu'il écrit des chansons ou qu'il interprète des rôles pour le grand écran (archi-productif je vous dit)


"Batdance" et "Partyman", deux singles emblématiques
de l'album "Batman", dans lequel Prince interprète
plusieurs personnages...


Cerise sur le gâteau, celui qui ne vit pas dans le manoir Wayne mais dans ses studios/appartements de Paisley Park décide un jour de ne plus se faire appeler Prince.
En effet, pendant que les meilleurs dessinateurs Marvel, en conflit contractuel avec la maison des idées, se barrent pour fonder Image Comics... Prince se barre tout court (et se barre en sucette aussi).
Nous sommes en 1993, suite à un violent désaccord avec sa maison de disques, l'artiste adopte son "Love Symbol" en guise de nouveau nom...


Stop the press... Prince ne veut plus qu'on l'appelle "Prince"...
D'ailleurs il ne veut plus qu'on l'appelle tout court (un comble
pour quelqu'un qui se plaisait à utiliser plusieurs pseudos) 

Un symbole qui le rend immédiatement identifiable, tel ceux que les super-héros arborent sur leur costume en guise de blason... Mais qui rend peu pratique, par exemple,  l'achat de places de concert !

Vous imaginez la scène ?
- Bonjour madame, je voudrais acheter un billet pour le concert de Prince.
- "Prince" ? Je suis navrée, je n'ai pas ce nom dans mes programmations.
- Ah, alors peut-être "TAFKAP" ? Pour "The Artist Formerly Known As Prince"...vous savez, un acronyme, un peu comme le SHIELD ou la FIRME quoi !
- Non non, je suis re-navrée.
- Sinon, essayez "Rogers Nelson", "Ex-Prince" ou je sais pas moi, "Chezmi" ! Enfin faites un effort quoi !
- Non je suis désolée... Attendez, vous voulez parler de Chezmi, le célèbre dessinateur si sexy ?

En 1997, invité par les gentilles marionnettes de Jim Henson, Prince s'amuse de la situation dans l'émission "Muppets Tonight". Lorsqu'un ourson grincheux lui demande de décliner son identité, l'artiste lui montre le logo sur son dernier CD... "Non mais, vous vous foutez de moi ???"

En fait, à cette époque, on pouvait trouver des produits estampillés "NPG", pour "New Power Generation", le groupe de Prince. Grâce à cet indice, le fin connaisseur pouvait donc continuer à suivre l'actualité princière de son chanteur masqué !

Plus forts que les Avengers... les New Power Generation !

Une actualité qui se déclinait aussi sous forme de comic books. En effet, les péripéties du prince ont inspiré plusieurs adaptations en BD. Le blogueur Sim Theury vous en parlera beaucoup mieux que moi lorsque vous cliquerez sur ce lien

Quelques exemples de BD princières : "Alter Ego" par Dwayne Mc Duffie (scénario) et Denys Cowan (dessin), sous une couverture du grand Brian Bolland ("Batman Killing Joke)... et "Three Chains O' Gold" avec David Williams, Steve Carr & Deryl Skelton aux dessins et toujours Mc Duffie au scénario (la couverture est signée Steven Parke)


Génie musical ou héros de BD, Prince est avant tout un maître de la crise d'identité...

Mon modeste hommage au plus grand des petits super-héros !

Mais quelque part, c'est cette ambiguïté si caractéristique du personnage qui a contribué à le rendre fascinant, au-delà de sa soi-disant rivalité bidon avec Michael Jackson.

Un duel au sommet (?)

En vérité, Prince avait un autre rival, quelqu'un qui aurait très bien pu devenir un super-vilain prêt à tout pour dominer le monde...




He's Rick James, Bitch !


Dans les années 70, juste avant l'explosion de Prince et Michael, un artiste-chanteur-musicien et producteur débarque avec des costumes tout droit venus de l'espace, un jeu de scène sulfureux et des chansons remplies d'amour, de sexe et de marijuana...

Il s'appelle Rick James et s'auto-proclame inventeur du "Punk-Funk", un genre musical associant tous les éléments cités ci-dessus !

Rick James et ses Rickettes, armées de leur "Love Gun"... Tout un programme !

La suite de son histoire est un véritable scénario de comic book :
Pour la première partie de ses concerts, Rick fait appel aux services d'un jeune artiste débutant, un certain Prince...

Eh ouais, en ce temps là on avait droit à
des chanteurs virils,c'est moi qui vous l'dis !

Au fil du temps, une rivalité s'installe entre Rick et le Kid de Minneapolis, le premier accusant l'autre de copier son style et de lui piquer ses idées.

Prince part donc voler de ses propres ailes avant de connaître la gloire avec son fameux "Purple Rain", à la fois un hit et un film au succès phénoménal !

Tels Thanos chez Marvel et Darkseid chez DC, les superstars se disputent la conquête du monde !
Dans le film "Purple Rain", Prince s'ennuie dans sa loge, avant de conquérir son public avec sa chanson emblématique. Un an plus tard, Rick James tente de l'imiter dans son clip "Glow"...
Lui qui auparavant, accusa Prince de le copier, quelle ironie du sort !

Mais contrairement à son rival pourpre, la gloire n'est plus au rendez-vous pour Rick...
Le musicien connait ensuite un sort qui semblait alors réservé aux super-vilains de BD...

En artiste maudit, pourtant doté d'un immense talent, il se condamne à vivre dans les excès de débauche et de drogue. Il écope d'une peine de prison, mais au lieu de finir ses jours dans l'ombre des barreaux, il les vit dans celle de MC Hammer...
MC Hammer qui, en 1990, sample sa ligne de basse de "Superfreak", LE hit qui fit de Rick une star en 1982... mais qui dans nos contrées, fut finalement moins populaire que le "U Can't Touch This" du MC.

S'il avait vécu dans un comic book, nul doute que Rick aurait ruminé des plans maléfiques pour conquérir le monde par la force ! Vous imaginez ? Il aurait pu devenir un véritable monstre !!!

Une fausse couverture de comic trouvée
sur le net... Une parodie d'autant plus

réussie que le personnage d'origine
s'appelle Rick Jones... Amusant !

Mais il en est tout autre dans la vraie vie (heureusement).

De retour dans le monde des vivants, comme s'il souhaite se repentir, Rick se remet à chanter et à enregistrer des albums...dans l'indifférence générale.
La qualité de ses performances n'est plus au rendez-vous et sa créativité semble loin derrière lui.
Il ne reste pas pour autant inactif et devient une des rares personnalités à défendre son pote Michael Jackson, aux prises avec la justice dans un procès qui se poursuivra jusqu'en 2005 (Rick ne connaîtra jamais l'issue de ce procès, puisqu'il décède malheureusement en 2004, rattrapé par ses excès passés)


Tous les super-héros font de la musique ! D'ailleurs, la pochette
de l'album"Bustin Out" aurait fait une très belle  couverture pour
un numéro de la revue Strange, vous ne trouvez pas ?

Super Freak... ou Super Rick ?



Funk Upon a Time...


Vous l'aurez donc remarqué, le funk occupe une grande place dans mes goûts musicaux !
Mais que serait le funk sans tonton George ?
Tonton George, alias George Clinton, leader de Parliament (groupe qui se veut funk) et Funkadelic (groupe qui se veut rock).

Véritable source d'inspiration pour quelques artistes cités plus haut, George Clinton propose à son public extasié du "P-Funk", qui signifie cette-fois "Pure Funk" ou "Psyche Funk".

Un petit aperçu de la gigantesque discographie de George Clinton...
Au programme : des coupes de cheveux improbables, des performances scéniques
sur fond de soucoupes volantes, les clones du "Docteur Funkenstein"...
Bienvenue sur la planète P-Funk !

George Clinton, on adore ou on déteste. Avec lui, pas de juste milieu !
Il est un de ces artistes déroutants dont les morceaux ressemblent plus souvent à de longs jams improvisés qu'à de véritables chansons. Certains enregistrements studios pouvant durer jusqu'à 15 minutes, il faut solidement s'accrocher lorsqu'on veut se lancer dans l'écoute des disques estampillés "P-Funk" !
Même certains titres de chansons donnent le tournis, comme par exemple "Supergroovalisticprosifunkstication" et autre "Psychoalphadiscobetabioaquadoloop" !

Heureusement, pour découvrir tout cela en douceur, il reste quelques morceaux plus abordables comme le très efficace "Give Up The Funk" (dans l'album "Mothership Connection"), le célèbre "Flash Light" (dans "Funkentelechy Vs. the Placebo Syndrome") ou encore le légendaire "Atomic Dog" que l'on retrouve dans "Computer Games", un album du George "en solo".


Le monde selon Super George !


Dans ses œuvres, Clinton narre les aventures du "Docteur Funkenstein" qui crée des clones funky au fond de son laboratoire et du "Star Child", venu sur Terre pour apporter le funk aux hommes, un funk renié par le vilain "Sir Nose", bien décidé à lui pourrir la vie !
Des histoires complètement décalées, racontée avec ses potes musiciens, parmi lesquels on compte des ténors tels que Maceo Parker (dont le saxophone résonna aux côtés de James Brown & Prince) et Bootsy Collins, un autre super-héros du funk !

Bootsy Collins fut le bassiste du légendaire James Brown,
avant de rejoindre la dream team de tonton George.

Entrées en scène à bord d'une soucoupe volante, costumes extravagants (le mot est faible) et textes évoquant souvent la lutte du bien contre le mal... pas de doutes, nous voilà embarqués à bord d'un comic book intergalactique !

Le laboratoire du Dr Funkenstein, qui m'inspira celui du Docteur Démoniak !

Et ce n'est pas fini...



Le Space Cowboy veille au grain !


En véritable gardien du temple, le groupe Jamiroquai représente l'un des derniers grands représentants d'une soul-funk déjantée sortant des sentiers battus.

Jamiroquai : une tribu supersonique !

Une soul-funk électronique connue sous l’appellation "acid jazz", un courant venu du début des années 90, dont Jami serait l'un des pères fondateurs !
il y aurait de quoi s'y perdre, mais l'essentiel c'est qu'on prenne notre pied en écoutant la musique pêchue et jamais ennuyeuse d'un groupe au style immédiatement reconnaissable entre mille !
Un groupe dont le leader charismatique attache autant d'importance à ses sonorités qu'à son identité visuelle.

Ce qui frappe d'abord chez Jay Kay, le leader du groupe, c'est son look de super-héros Iroquois, avec sa coiffe gigantesque lui donnant l'apparence d'un chef de tribu extraterrestre.

L'espace et l'écologie sont au cœur de ses chansons, comme s'il souhaiterait devenir une sorte de "Captain Planet" des temps modernes.

L'étendard du Captain Planet du funk,
son Bat-Signal à lui !

A travers ses clips, son look et son jeu de scène, le lutin bondissant a réussi l'exploit d'adapter pour le grand public les délires psychédélicofunky de son tonton George et à remettre au gout du jour des influences musicales issues du funk, du disco (et même du rock), assurant sans rougir l'héritage de Stevie Wonder, James Brown, et autre Sly Stone...
Le tout à grands renforts de technologie, de clips bourrés d'effets spéciaux et bien sûr, d'une délicieuse patte bande dessinesque !

Super-héros disco !
Avec le temps, le message disco-écolo de Jamiroquai tente à laisser sa place à un message disco-mécano.
La passion de Jay Kay pour les belles automobiles est au cœur de la plupart de ses clips et le voir alterner des titres comme "Corner of the Earth" et "Travelling Without Moving" rend son message d'origine beaucoup moins crédible (ce qui lui est souvent reproché).

Mais bon, du moment que la musique est bonne...

Une collection de batmobiles à rendre Bruce Wayne vert de jalousie !



En France aussi nous avons nos héros...


...et c'est pour ça aussi qu'Elonan existe, pour montrer que super-héros et french attitude font bon ménage !

Je vais maintenant vous prouver qu'il est très facile de parler de super-héros, de Prince et du chanteur Renaud dans un même article !

Après tout, ils portent un foulard tous les deux, non ?
J'en connais un qui ferait mieux de "marcher à l'ombre" avant
que Gérard Lambert n'éclate la tête du petit prince de mes deux...
Détail amusant, ces deux albums sont sortis la même année !

Savant mélange de Georges Brassens et de Bob Dylan, Renaud est un poète de la rue qui alterne chansons tristes et chansons rigolotes, sur fond de rock et d'accordéon (du "rock musette" comme il a dit un jour).

Docteur Renaud le jour, Mister Renard la nuit, l'interprète de "Laisse Béton" ne souffrirait-il pas lui aussi d'un problème d'identité ?
Son blouson de cuir et son foulard rouge ne seraient-ils pas les éléments d'une panoplie de super-héros ?
Sa mobylette serait-elle sa batmobile à lui ?
Et l'alcool, ce poison mortel serait-il sa kryptonite ?

Car oui, mesdames et messieurs, Renaud est imprégné d'un véritable esprit BD, qu'on se le dise !

Comme tout super-héros qui se respecte, Renaud a un peu galéré avant de trouver son look final...
Il s'inspirera finalement de Lucky Luke et chantera sur scène devant le bateau "Karaboudjan" !
La dernière image où un Dupondt promène la fusée de Tintin est tirée du clip "Mistral Gagnant".

Même son personnage emblématique Gérard Lambert a vu ses aventures déclinées en BD, sur un scénario de Renaud et des dessins de Jacques Armand...
Ce n'est qu'un juste retour des choses, à entendre les paroles des "Aventures de Gérard Lambert" et du "Retour de Gérard Lambert" il semble évident que Renaud n'avait pas pensé son héros autrement qu'en personnage de bande dessinée !
Le premier volume (il y en a deux) s'ouvre sur les péripéties du Lambert, qui rentre chez lui en ce 14 avril '77, reprenant mot à mot les textes de la célèbre chanson !

Gérard Lambert : ou le retour de la grande aventure !

Eh oui, Renaud est un grand fan du 9ème art, ayant passé des années à cumuler une impressionnante collection d'albums, de planches originales et de produits dérivés de BD franco-belge.

Ce n'est donc pas par hasard que la pochette du 45 Tours "P'tit Voleur" est un dessin-clin d’œil à Hergé et si le livret de l'album "Rouge Sang" (sorti en 2006) est une BD à part entière !

"P'tit Voleur" (1991), un dessin signé Johan De Moor et le livret de l'album
"Rouge Sang" par Patrice Killoffer. Plus récemment, le programme du
"Phénix Tour" rendait hommage à Charlie Hebdo...

Pour la petite histoire, le chanteur a dessiné deux planches de BD à l'occasion d'un recueil dédié à la belle Natacha de Walthéry !

Un extrait de l'album en question !

Cyrille Munaro l'aime bien aussi, le "chanteur énervant",
comme en témoigne cette page extraite de Elonan Pocket !


Dans l'art de mêler BD et musique, le groupe Indochine se défend lui aussi plutôt bien...
Indo s'est fait connaître en chantant la BD "Bob Morane" (je dis bien "la BD", ce n'est pas pour rien).

La pochette de "L'Aventurier"... Tout est dit !

Déclarant à l'époque qu'ils sont influencés par l'Asie, les romans de Marguerite Duras, le ciné et bien sûr la BD, les membres d'Indochine envahissent les ondes à coup de "Kao Bang", de "Docteur Love", et de "Miss Paramount".

Leurs premiers clips sont clairement réalisés dans un style BD et longtemps après leurs débuts, la chanson "Astroboy" viendra confirmer un véritable amour pour les héros de mangas.

Indochine avant/après... Tout comme chez DC Comics, les héros adoptent un look plus Daaaaaark !
Avec les années, tout comme le prouve la photo ci-dessus, Indochine a su se renouveler et s'adapter à son époque.
Au début des années 80, le groupe surfait sur une vague "new wave", à coup de pop-rock électronique, sur fond de synthétiseur et de boîte à rythme.
Aujourd'hui, Indo rime avec grosse guitares et rock plus traditionnel, ce qui n'est pas un mal !

Sur scène, une projection d'onomatopées géantes
accompagne la chanson "Like a Monster"

Dans le morceau "le Doigt sur ton Etoile", Nicola Sirkis, leader du groupe, déclare "personne ne sait qui je suis en vrai", une phrase semblant sortie tout droit de la bouche d'un super-héros.


Indochine, héros de papier dans le clip "Play Boy" (2009)

Aujourd'hui dans "Station 13", le chanteur pose la question "Je me raccroche à qui ? Tous mes héros sont morts"... Ce qui nous renvoie à cet article de journal vu dans le film "Justice League" et qui ouvre ce billet...
Triste constat en effet, de la part d'un fan de David Bowie... surtout lorsqu'on remarque que la plupart des artistes que je cite ici ont malheureusement passé l'arme à gauche.

Mais leurs œuvres devraient leur survivre non ? Car après tout, les véritables super-héros ne sont-ils pas immortels ?

Dans ce cas, pourquoi Renaud demande-t-il, dans sa chanson "Mon Paradis Perdu", si Akim, Blek le Roc et Zembla sont "morts pour de bon" ?

Que deviendra notre monde si tous nos héros s'en vont ?
Nous en reparlerons dans Elonan Pocket N°2 !

En conclusion...


Eh bien moi je vais vous dire : qu'ils soient musiciens ou qu'ils soient en papier, nos héros n'ont jamais été aussi vivants !

Les chansons des différents artistes que j'ai évoqué ici continueront de résonner dans mon atelier lorsque je mettrai en images les prochaines aventures de mes personnages... ce seront ces chansons qui les animeront, les feront vivre et exister !

Car oui, tant qu'il y aura de la musique, il y aura des héros !

Maintenant vous connaissez l'explication de mes goûts musicaux et la passion que je porte à ces chanteurs...

Les influences se manifestent le plus souvent de manière inconsciente,
comme ici avec une case extraite du prochain Elonan Pocket !

Finalement, leurs points communs avec la BD ne tiendrait-il pas simplement dans le fait que ces musiciens jouent à fond avec leur côté visuel, à travers leurs clips, leurs performances scéniques ou les paroles de leurs chansons ?

On m'a dit un jour que si j'aimais autant les disques vinyles (seul support musical que j'achète désormais), c'est à cause de mon amour pour la BD et ses belles couvertures et illustrations...

La BD inspire les musiciens, la musique inspire les auteurs BD, la boucle est bouclée !


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La boucle semble bouclée aussi pour nos concurrents de toujours, ceux qui nous ont fait de l'ombre pendant toutes ces années... je parle bien sur de l'équipe du fanzine Ganesha !

C'est avec tristesse que nous avons appris que Laurent & Mary, tauliers de l'association 92 Bulles, ont décidé (à contre cœur et pour plein de raisons fondées), de cesser leurs activités de micro-éditeurs, laissant leur revue orpheline.

Le dernier numéro de Ganesha, sorti il y a peu, est consacré au monde de la musique, ce qui appuie ma folle théorie qui explique que BD et musique ne font définitivement qu'un !

Si comme moi, vous êtes des admirateurs secrets de Ganesha, je vous invite à vous procurer les derniers numéros en cliquant sur l'image ci-dessous !



Je conserve le secret espoir que Ganesha puisse un jour renaître de ses cendres, car ça m'ennuierait de ne plus avoir personne à qui pourrir la vie pendant les festivals de BD !


Merci de m'avoir lu et à très bientôt !


PS : Je suis parfaitement conscient que d'autres artistes tels que Les Beatles, Les Stones, Madonna, Kiss, The Cure, David Bowie, Katy Perry, Richard Gotainer ou La Compagnie Créole (pour ne citer qu'eux) auraient largement mérité leur place dans cet article. Je précise à nouveau qu'il s'agit ici seulement d'un aperçu de mes propres goûts musicaux (et que ces derniers n'engagent que moi)




H.Nico

3 commentaires:

  1. Sympa comme article! Tu as des goûts très funky! ;)

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  2. Michael Jackson est une star du rock, dont les styles de rock sont le hard rock, la new wave, le funk. Michael est le "roi de la pop, du rock et de la soul"("king of pop, rock and soul"), ce qui signifie que Michael est le roi de la musique populaire en général, de même qu'il est le roi du rock et de la soul

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